Comment se reconstruire après un deuil ?
Accompagner le deuil est généralement éprouvant pour le thérapeute comme pour l’accompagné.
Vivre un deuil nous arrive à tous au moins une, deux, trois fois dans notre vie et souvent bien plus encore. J’en ai vécu déjà un certain nombre qui m’ont particulièrement touché, depuis mes grands parents dans l’enfance, puis mon père et enfin ma sœur il y a tout juste un an. Tous les deuils sont différents et pourtant, il est possible de bien vivre son deuil pour en faire une force de vie. Faire son deuil ne veut en aucun cas dire que l’on oublie la personne décédée ou que l’on ferme une porte de sa vie, bien au contraire. C’est à mon sens, accueillir la perte dans une réalité objective dissociée de la douleur et du chagrin. L’intégrer dans son chemin de vie comme autant de ressources bienveillantes à jamais disponibles. Il faut parfois un certain temps pour accéder à la dissociation de la douleur et de la personne décédée. C’est même tout un processus naturel qui va du choc de l’annonce à la résilience* en passant par les fameuses étapes du déni, de la colère, de la tristesse, de la résignation puis de l’acceptation avant la reconstruction finale. Pourtant la résignation n’est pas obligatoire dans le processus et nous pouvons tout à fait passer du choc à l’acceptation si nous le souhaitons, c’est ce que j’ai fais notamment lors du suicide de ma sœur l’an passé. Il peut nous arriver d’accepter la disparition avec facilité et dans la conscience de l’amour et de la sagesse réunies. Nos croyances personnelles, nos valeurs de vie et notre histoire passé, sont autant de ressources sur lesquelles nous pouvons nous appuyer pour aller bien.
Se faire accompagner par un thérapeute de son choix peut être indispensable afin de ne pas s’enfermer dans un état dépressif. Trouver le thérapeute qui vous convient n’est pas une mince affaire. Fiez vous à votre intuition en général renforcée pendant les périodes de deuil et parlez avec le thérapeute avant d’entamer un parcours qui va durer plusieurs semaines. Une alliance est indispensable pour permettre un lâcher prise dans un cadre de douceur, de maîtrise et de sécurité. Dans la majorité des cas cependant, une personne qui vit un deuil pour la première fois ne pensera à se faire accompagner que lorsqu’elle s’est enfermée dans la tristesse. C’est un peu comme l’histoire du poisson dans son bocal qui continue de tourner en rond, même lorsque son bocal est immergé dans un lac d’eau pure. Il ne voit plus la sortie qui est pourtant là. Hors ce n’est que dans l’acceptation que la sortie se fait visible et la reconstruction possible.
Lors de mes accompagnements, je propose un mixte de sophrologie, de coaching avec les outils de la Programmation Neurolinguistique (PNL) et aussi je profite de ma capacité de lire les énergies pour entrer en connexion avec les âmes. Ceux qui me lisent pour la première fois peuvent être surpris qu’une sophrologue affiche ainsi ses capacités médiumniques. La sophrologie est un moyen tout comme la PNL et la médiumnité. Ils sont indissociables de qui je suis et se sont développés au fil de ma pratique. Je les ai réfutés suffisamment longtemps et utilisés dans le secret de mes consultations. A présent que je les ai acceptés et intégrés, ils me sont de précieux alliés pour trouver les mots justes qui vont aider à la guérison du consultant. Il n’est pas rare que l’on me dise « mais vous savez lire dans mes pensées ? » Non, mais je sais converser avec les âmes.
Le sens que nous donnons à notre travail pour lequel nous passons une grande partie de notre vie est primordial. A notre époque très déséquilibrée et déshumanisée, l’attention est portée sur la valeur que l’on accorde au travail. Vous devenez ce que représente votre fonction. Nous choisissons (quand nous avons la possibilité de le faire) notre emploi en fonction de nos savoirs faire et rarement en fonction de nos valeurs personnelles. Il arrive donc parfois que nous nous retrouvions dans un emploi que nous savons parfaitement exécuter, mais qui ne correspond pas à nos valeurs, croyances ou simplement à nos attentes et motivations.
Comment se déroule une séance ?
Voici pour exemple, un extrait de séance qui va permettre de se libérer de la douleur pour entrer dans l’acceptation puis la reconstruction.
1. Dans un premier temps, nous faisons en sorte d’identifier la douleur ressentie au présent, pour comprendre son intensité. La prise de conscience d’une première perception, comme une interprétation d’un réalité objective et non la réalité elle même. Ainsi vient l’acceptation à se départir de la douleur. En parallèle, je reçois les informations énergétiques qui me permettent de guider en douceur vers la prise de conscience.
2. Puis nous installons les ressources qui nous seront utiles pendant toute la séance. Je propose pour cela au consultant de demander la présence de deux gardiens/guides (dans le respect des croyances de la personne) afin de créer un espace de protection, de sécurité, de sagesse et d’harmonie ou tout autre besoin identifié au préalable en début de séance) que nous ancrerons par un geste, un mot, une phrase, une image ou un symbole. Cette ancre puissante, servira en cas d’émotion trop intense.
3. Nous revenons ensuite, en mode conversationnel, sur la situation pour dissocier la personne disparue de la douleur afin de laisser partir cette douleur. L’utilisation de métaphores a toute sa place dans ce processus de libération.
4. Une fois la douleur partie, la personne accompagnée peut s’imaginer en présence du défunt sans émotion débordante. Nous créons ensuite un contact « imaginaire » (là encore dans le respect des croyances du consultant) avec la personne disparue et installons un dialogue entre les parties présentes. Le consultant pourra passer de l’un à l’autre pour expérimenter les différents points de vue, en retirant ainsi les informations et ressources qui l’empêchait jusqu’alors de se sentir apaisé. Parfois, le dialogue se fera naturellement en mode conversationnel et je servirai simplement d’intermédiaire. Éventuellement, des cadeaux, dons, offrandes pourront être partagés comme lors d’une cérémonie venant sceller un accord tacite. Dans ma réalité, le dialogue avec l’âme du défunt est bien réel et il est vécu tel quel par le consultant, même si ses croyances lui font concevoir le contraire. Qu’importe ce qui est compris par le consultant, seul le résultat compte et l’émotion d’amour apaisé sera au rendez-vous.
5. Enfin, si c’est approprié, le défunt pourra à son tour devenir l’un des guides ou gardien du coaché et s’intégrer naturellement au cœur du sujet dans un quotidien apaisé. Ou bien elle pourra également bénéficier d’une libération si c’est souhaité de part et d’autre.
6. Nous pouvons ensuite, de façon facultative, terminer l’accompagnement en revenant symboliquement au moment ou la perte s’est fait ressentir pour la première fois, accompagné des gardiens/guides et des cadeaux afin de constater la guérison de la douleur.
*La notion de résilience dans le processus d’un deuil est la capacité mise en action d’aller vers un nouveau positif incluant l’histoire vécue. Cela se fait d’autant plus que l’on aura su identifier puis activer ses ressources personnelles avant de pouvoir se projeter positivement. C’est la fameuse étape de reconstruction à partir d’une réalité acceptée et pacifiée.
Conclusion
Prenez le temps de la recherche de votre thérapeute et suivez votre intuition comme votre cœur. N’hésitez pas à l’appeler avant de prendre rendez-vous pour vous rassurer sur son accompagnement.
Puis prenez votre courage à deux mains et prenez un premier rendez-vous qui sera comme un premier pas vers votre reconstruction psycho-émotionnelle.
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