retrouver un sommeil de qualité…c’est possible.
Dis-moi comment tu dors et je te dirai qui tu es.
Selon un sondage réalisé par l’IFOP en Avril 2021, 66% des personnes interrogées de 18 à 75 ans déclarent souffrir de troubles du sommeil dont 58 % de femmes. La crise sanitaire que nous vivons a considérablement impacté la qualité de sommeil des Français.
La qualité de sommeil est de fait devenu un enjeu de santé publique majeur.Nous ne sommes pas tous égaux devant le sommeil, vous avez tout lu a ce sujet et vous savez bien qu’il existe des « petits » dormeurs et de « grands » dormeurs. La qualité de sommeil ne dépend pas forcément du nombre d’heures passées à dormir, mais plutôt de la façon dont vous dormez.
Avant d’accompagner une personne dans la rééducation de son sommeil, je demande toujours s’il y a eu au préalable un bilan du sommeil réalisé par le médecin afin d’avoir une vision réaliste de la situation. Les troubles du sommeil ont des causes variées.Parmi les observations les plus fréquentes, on retrouve des personnes qui :
- S’endorment plutôt rapidement et se réveillent deux à 3 fois, voire plus, par nuit avec de longs moments d’activité mentale entre les phases de sommeil
- Ne trouvent pas le sommeil avant deux ou trois heures de rumination.
- Souffrent d’Apnée du sommeil et dorment appareillé, avec l’inconfort que cela représente.
- Souffrent du syndrôme des jambes sans repos.
- Sont stréssées
- Souffrent d’une maladie chronique et suivent un traitement médical qui impacte leur sommeil.
Lorsque je suis consultée pour des troubles du sommeil, je questionne la personne pour qu’elle mette en évidence les troubles qu’elle vit :
- Insomnie de début de nuit, de milieu ou de fin de nuit ?
- Sensation de sommeil réparateur ou non ?
- Rythme du sommeil (siestes réparatrices, horaires décalés) ?
- Maladie du sommeil (Apnée, ronflements, somnambulisme, épilepsie, endormissement dans la journée, besoin d’uriner pendant la nuit, impatiences (trouble des jambes sans repos), autre maladie ou symptômes) ?
- Traitement médical ?
- Niveau de stress, dépression ?
- Habitudes a l’approche du coucher (écrans, activité physique, alimentation, addictions, rituels) ?
Ce premier diagnostic va permettre de corriger de façon adaptée les causes évidentes (je supprime l’ordinateur ou le téléphone portable au moment du coucher, j’arrête le sport au moins 2 heures avant de me coucher, je ne bois pas d’alcool 3 heures avant.) Mettre en évidence les symptômes et les prendre en compte pour identifier les besoins spécifiques du consultant est ma priorité. Il n’y a pas de recette miracle, tout est question d’adaptabilité et d’écoute.
Je connais mon rythme de sommeil.
Le sommeil fonctionne selon une succession de cycles de 90 minutes en moyenne. Il peut donc varier d’une personne à une autre. Pour faire simple, chaque cycle est composé de 3 phases qui se succèdent dans l’ordre suivant :
1. Sommeil lent (environ 60 à 75 minutes) va de l’endormissement au sommeil très profond.
2. Sommeil paradoxal (environ 15 à 20 minutes) où l’activité cérébrale est intense, est la phase qui permet de récupérer au niveau psychique et nerveux.
3. Phase intermédiaire est la plus courte (3 minutes environ) et est ponctuée de micro réveils prélude au démarrage du cycle suivant.
Selon mon âge, mon rythme de vie, mon niveau de stress, le bruit environnant, j’adapte mon comportement comme mes pensées pour favoriser un sommeil réparateur. Inutile de me forcer à rester couché si je me sens en forme au matin, même si je n’ai dormi que 6 heures au lieu des sept heures auxquelles j’étais coutumier. Mon rythme a simplement évolué et adapté à mes conditions de vie et besoins physiologiques.
Mes préconisations pour un sommeil de qualité.
2. Identifier ce qui perturbe le sommeil (excitants, repas copieux, siestes trop longues)…
3. Repérer les signaux du sommeil.
4. Mettre en place un rituel du coucher.
5. Apprendre à mettre son mental en pause dès le soir venu.
Comment la pratique de la sophrologie aide à mieux dormir ?
En sa qualité de méthode psycho-corporelle, la sophrologie place le corps du consultant au centre de sa pratique. Le but des exercices de relaxation dynamique est de donner des moyens et outils simples qui vont permettre au consultant de redevenir acteur de sa qualité de sommeil.
Les exercices comme les visualisations vont favoriser la détente et le lâcher prise. Le mental s’en trouve apaisé et la confiance en sa capacité à mieux dormir se renforce. Les conseils du sophrologue comme celui élémentaire de décoller la langue du palais ou de contrôler sa respiration pour entrer dans le sommeil rapidement, vont faciliter la rééducation du sommeil et l’autonomie du dormeur.
Comment se déroule un accompagnement ?
Chaque séance sera composée de temps d’échanges et prises de consciences et de temps de pratique sophrologique à base d’exercices de respiration, de détente musculaire, de répétitions, de visualisation positive et d’accueil des phénomènes psycho-corporels. En renforçant la corporalité dans l’instant présent, les mécanismes neurologiques sont activés en fonction de l’intentionnalité du consultant. L’activation de ressources personnelles telles que le calme, la détente, la paix intérieure, ainsi que les projections positives dans un sommeil réparateur vont permettre des prises de conscience que le consultant va installer progressivement et durablement.
Un nombre de 6 à 8 séances en moyenne sera nécessaire pour rétablir un sommeil de qualité.
La sophrologie est-elle une Panacée ?
Demander cela à un sophrologue, c’est comme demander à un dentiste si se laver les dents régulièrement est suffisant pour éviter une visite chez le dentiste ! Tout dépend du consultant, de son histoire, de son implication et même de sa génétique. Pour certaines pathologies du sommeil, la sophrologie viendra en complément d’un traitement médical ou d’un appareillage adapté. Pour des personnes anxieuses, apprendre à évacuer, réduire et gérer son niveau de stress permettra de régler définitivement les difficultés de sommeil.
Un ronfleur ronflera encore après des séances de sophrologies, mais il ne sera plus gêné par ses ronflements et saura se rendormir rapidement.
La sophrologie agit sur les comportements en favorisant la détente corporelle, et aussi sur le cerveau en neutralisant la production d’hormones du stress et en favorisant la sécrétion de mélatonine (hormone du sommeil). Il s’agit d’acquérir de nouveaux apprentissages qui vont progressivement supplanter les anciennes habitudes.
Personnellement, je ne connais pas de personnes qui n’ai pas réussi à améliorer son sommeil.
La répétition, l’implication personnelle et la motivation sont des gages de réussite.
A titre personnel, pendant de longues années, j’ai souffert de stress et j’avais de ce fait un sommeil perturbé (endormissement long, réveils fréquents, cauchemars et ruminations à gogo). Avec quelques changements au niveau de mes rythmes personnels, et surtout une meilleure gestion du stress, je dors à présent comme un bébé, je m’endors en 5 minutes alors même que mon conjoint est un gros ronfleur.
Alors une panacée…pour certains, oui !
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