Ecouter son corps pour guérir de ses symptômes
Notre corps nous parle…en permanence. Il restranscrit profondément en lui nos blessures et traumatismes enregistrées sous forme d’images mentales et de mots dans notre esprit inconscient.
Cette communication est une tentative de notre esprit pour se libérer de la blessure (psychique, émotionnelle, physique).
L’importance de porter attention à ces messages est primordiale, car c’est souvent le premier indice d’un déséquilibre interne qui nécessite toute notre attention.
Apprendre à s’écouter
Parfois les symptômes sont suffisamment inquiétants (scarifications, crises d’angoisses, de boulimie/anorexie, etc.) pour faire prendre conscience à l’intéressé ou son entourage qu’il est urgent de consulter un spécialiste (psychiatre, pédo-psychiatre, psychologue, médecin…). Les adolescents (principalement des adolescentes) peuvent ainsi manifester leur mal-être par des symptômes voyants, et c’est en réalité une bonne chose qui les amènent à consulter.
Dans certains cas (nombreux), la personne n’a pas réussi à verbaliser son émotion traumatique (manque de vocabulaire, interdit culturel ou familial, manque de connaissance), et le corps n’a pas apporté de réponse suffisante pour alerter la personne de l’importance du traumatisme. Le mal-être peut alors évoluer vers des passages à l’acte équivalents à des tentatives de suicide social (retour de violence envers autrui, agressions physiques violentes, actions visant à se mettre inconsciemment en danger, conduites addictives, tentatives de suicides, etc.)
Nous sous-estimons trop souvent la portée d’une parole que nous croyons anodine et que nous oublions aussitôt prononcée, sans même nous apercevoir de la blessure profonde qu’elle a causé. Notre société, à laquelle nous avons donné notre pouvoir de soin (de nos enfants, de nos aînés), est bien souvent remplie de bonne volonté, mais elle est corrélée à une grave insuffisance de moyens (humains et financiers). Il en résulte des maltraitances quotidiennes dont nous ne mesurons pas suffisamment la portée. L’actualité nous en relate malheureusement trop souvent les échos.
Les enfants maltraités risquent de devenir des adultes maltraitants ou des victimes permanentes, s’ils ne développent pas très tôt leur capacité de résilience.
Observer et accueillir les symptômes
Chercher à guérir le corps, la maladie/mal-à-dit, sans retrouver le chemin de l’expression de l’émotion passée, permet certes un soulagement immédiat, mais ne facilite pas la guérison psychique.
Ma définition de la résilience est la capacité d’une personne à se projeter positivement dans sa vie en dépit des blessures et traumatismes vécus et cela passe par l’expression libre de ce que j’ai vécu et de mes ressentis.
L’importance du pardon
Pardonner ou se pardonner, est un concept que tous ceux qui souffrent ont d’un prime abord du mal à concevoir. Rien de plus normal.
La question à se poser pourrait-être la suivante : Suis-je prêt(e) à (me) pardonner pour aller mieux ? Si la réponse est non…vous continuerez de souffrir, immanquablement et vos maux continueront de se déployer vers d’autres parties de votre être.
Le pardon est un passage obligé pour amener la totale guérison du traumatisme. C’est le plus grand cadeau que vous puissiez vous offrir. Il s’agit d’un choix conscient que vous seul pouvez permettre. Un thérapeute pourra vous aider à y parvenir, mais en réalité, c’est bien vous qui déciderez de le choisir. Poser le pardon, vous permettra de couper les liens émotionnels néfastes et d’amener de la compréhension à ce que vous avez subit.
Vous constaterez presque immédiatement un changement. D’abord un soulagement, puis un relâchement de vos tensions (toutes) et enfin la libération et la paix pourra de nouveau être ressentie.
Pour résumer
2. Il est important de développer, dès le plus jeune âge, le sentiment de sécurité car c’est de lui que dépend notre capacité de résilience.
3. Dès lors qu’il y a symptôme, il y a souffrance et donc besoin d’attention, de reconnaissance puis d’expression et enfin de pardon.
4. Vous le méritez !
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