La préparation mentale
La préparation mentale d’après le dictionnaire consiste à entraîner son cerveau en vue d’une échéance (examen, compétition, maternité, oral, représentation…)
Tout le monde connaît le terme de préparation mentale pour les sportifs, qui consiste par exemple à modéliser l’excellence lors des entraînements pour reproduire de façon inconsciente les performances. L’anxiété ayant un fort pouvoir d’inhibition des capacités physiques et mentales, il est primordial pour le sportif d’apprendre à la contrôler sur demande. Il existe de nombreuses études universitaires sur l’intérêt de se préparer mentalement avant une épreuve et ses conséquences sur le stress, la récupération, ou encore pour rebondir après un échec ou une blessure.
La Programmation Neurolinguistique est utilisée dès sa création dans les années 70 pour accompagner les sportifs dans l’amélioration de leurs performances. Elle permet par exemple au travers d’exercices cognitifs de zapper des comportements ou émotions négatives et d’ancrer à l’aide d’imagerie mentale des sensations positives qui vont booster les capacités personnelles.
Par exemple, imaginez un sportif qui tremble au moment du départ de sa compétition alors qu’il réussi parfaitement ses entraînements, nous allons apprendre à substituer une image et des sensations positive au stress et aux tremblements. A l’aide de cette image ressource et d’un ancrage associé, l’athlète pourra stimuler ses ressources au moment opportun et passer d’une émotion négative à un état interne adapté à la situation. En quelque sorte, la PNL (Programmation neurolinguistique) va être un outil générateur de nouveaux comportements plus appropriés.
Il en va de même avec la sophrologie qui est une alliée précieuse dont la pratique régulière va ancrer les résultats positifs pour en faire un empilement de ressources qui seront activées au moment de la compétition.
J’utilise dans mes séances en préparation mentale autant de sophrologie que de PNL, mon but étant l’atteinte de l’objectif du consultant.
Point sur les techniques d’ancrage
La technique des ancrages bien que très puissante nécessite une répétition régulière pour pouvoir être activée au moment opportun. Un préparateur mental ne peut donc rien faire si son client n’est pas enclin à répéter les exercices jusqu’à ce que l’apprentissage soit acquis et le nouvel état émotionnel et comportemental enregistré définitivement. L’avantage de la technique des ancrages est quelle perdure dans le temps une fois acquise. Elle fonctionne sur le principe du stimulus/réponse. Souvenez vous du chien de Pavlov qui se mettait à baver à l’heure du repas, ou de la madeleine si bien évoquée par Proust dans son œuvre « A la recherche du temps perdu » . Marcel Proust utilise toutes les techniques d’ancrage pour se remémorer le souvenir de sa tante Léonie. Il se reconnecte à son souvenir au travers de ses sens ( la vue, l’odorat, le goût) puis les émotions. Enfin le souvenir d’une scène lointaine de son enfance apparaît.
Chaque personne est différente et le préparateur mental devra veiller à utiliser les clés d’accès cognitives de son consultant. Est il plutôt visuel, auditif, est il plutôt sensible aux sensations tactiles, aux odeurs, aux saveurs ? Comment fait-il pour retrouver un souvenir positif ? Par quoi commence t’ il, que fait il ensuite, sont autant de questions auxquelles il sera important de répondre.
En préparation mentale, je veillerai spécifiquement à faire lever tous les blocages qui entravent l’accès aux ressources indispensables dans l’épreuve. Je veillerai à ce que les émotions utiles soient présentes au bon moment telles que la confiance, l’énergie, la force, le courage, la maîtrise, la joie, la fierté.
Quelle durée d’accompagnement est nécessaire ?
Tout dépend de la personne et de l’objectif à atteindre. Il peut être utile de revoir une personne après la fin d’un accompagnement pour aller travailler des points de détails qui vont venir le performer lors des compétitions suivantes. Cependant, Tout le monde n’est pas sportif de haut niveau et ne souhaite pas forcément atteindre des performances spectaculaires. Il s’agit parfois de lever une difficulté passagère, de préparer un examen ou de rebondir après un échec. Une fois le protocole terminé, il n’est pas nécessaire de revoir le consultant.
La durée d’un protocole varie de 8 à 12 séances en principe sur la base d’une séance hebdomadaire et est toujours adaptée au contexte de l’épreuve à dépasser.
Peut on se préparer collectivement ?
Oui dans un premier temps. La préparation collective est souvent utilisée dans les sports d’équipe. Elle permet de travailler spécifiquement la cohésion d’équipe, les enchaînements, l’entraide. Elle a ses limites lorsque dans une équipe il est nécessaire d’aller travailler les ancrages qui sont toujours uniques et personnels. Il est donc nécessaire dans le cas d’une équipe sportive (ou même en entreprise), de travailler parallèlement en individuel.
Conclusion
La préparation mentale n’est pas réservée aux sportifs de haut niveau. Elle s’adresse à toutes les personnes dès lors qu’il y a une échéance à anticiper nécessitant une préparation spécifique pour lever les apréhensions, les doutes et se préparer sereinement pour être au maximum de son potentiel le jour J. Elle n’est pas non plus réservée aux jeunes et les techniques, qu’elles soient issues de la PNL ou de la sophrologie, peuvent s’apprendre à tout âge et selon toutes les conditions de santé physique.
Faire appel à une préparation mentale s’anticipe. Il ne sert à rien de vouloir se préparer trois jours avant l’épreuve. Vous connaissez le dicton « Qui veut aller loin ménage sa monture » et lever les obstacles, activer les ressources, se projeter positivement demande un entraînement et une rigueur dans la répétition, indispensables dans le processus d’apprentissage. Prévoyez donc de vous y préparer au moins trois mois avant l’échéance.
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