Comment le stress affecte la mémoire ?
J’ai la mémoire qui flanche…je ne me souviens plus très bien… Cette chanson interprétée par Jeanne Moreau va vous rester dans la tête toute la journée…Merci qui ?
Le stress peut vous faire perdre la mémoire :
La mémoire peut être affectée par de multiples facteurs (âge, maladie), mais aussi par le stress. C’est maintenant un fait reconnu et étudié de par le monde. Plus nous sommes stressés, et plus nous éprouvons des difficultés à retenir les informations nouvelles et même à nous souvenir de choses pourtant bien ancrées (numéro de téléphone, anniversaire…)
Le responsable de ces « trous » de mémoire à court terme pourrait être dû au taux d’hormones responsables du stress (cortisol, adrénaline). Des études menées au Centre d’études sur le stress humain de Montréal, ont démontré que lorsque les hormones du stress sont sécrétées en trop grande ou trop petite quantité, notre capacité à apprendre et à retenir de nouvelles informations est réduite. En modifiant le taux de ces hormones dans un sens ou dans l’autre, on modifie notre capacité de mémorisation. Trop d’hormones ou pas assez, et c’est la mémoire qui en pâtit.
On pourrait avoir tendance à penser que le stress est toujours mauvais et qu’être zen en permanence est l’ultime but à rechercher, mais ce serait oublier le rôle protecteur du stress : Nous prémunir d’un danger !
Les hormones du stress agissent comme des transmetteurs d’informations qui vont nous permettre d’agir, mais également de retenir l’information pour s’en prémunir à l’avenir.
Il ne serait pas judicieux de n’avoir aucune réaction devant un danger imminent. Imaginez vous en tain de discuter au beau milieu de l’autoroute, sans prendre en considération les voitures qui arrivent. Le souvenir d’informations apprises par l’expérience ou la connaissance, nous permet de retenir la leçon et de ne pas tenter de nous placer volontairement dans une situation de danger. Notre mémoire, soumise à l’anticipation et aux émotions ressenties va nous permettre de nous placer en sécurité dans cette situation.
Ce qui est néfaste pour notre mémoire est l’excès ou le manque d’hormones du stress. L’équilibre des hormones permet d’avoir une mémoire fonctionnelle.
Ne pas arriver a oublier !
Les émotions ont aussi leur importance dans notre capacité de mémorisation. La charge émotionnelle d’un événement, facilite son enregistrement dans notre mémoire. Tout le monde se souvient ce qu’il faisait le jour où il a appris un drame (attentat, deuil, accident). Nous ne souhaitons pas que cela se reproduise alors notre cerveau mobilise toutes ses stratégies et son énergie pour graver les informations dans notre mémoire à long terme.
Parfois, nous ne parvenons plus à oublier ce qui nous a fait souffrir, et ressassons l’événement traumatique à n’en plus finir. Dans une urgence de survie, le cerveau se focalise sur l’urgence et enregistre ce qui lui semble le plus important. Dans le cas d’un stress traumatique, il n’est d’ailleurs pas rare de ne se souvenir que de quelques détails et d’avoir oublié tout le reste ( souvenir d’une odeur, d’un bruit, d’une image précise et pas de la globalité de la situation). Le cerveau n’enregistre que ce qui lui semble prioritaire dans l’instant. C’est pourquoi, dans le cas d’agressions, il arrive que la victime n’arrive pas à se souvenir du visage de l’agresseur, mais se souvienne parfaitement d’un tatouage ou du brillant de la lame d’un couteau.
Mémoriser ou apaiser avec la sophrologie
Nous avons envie de nous rappeler les beaux événements de notre vie et apaiser les douloureux. Nous ne pouvons pas oublier ce qui a été préalablement enregistré, mais nous pouvons faire en sorte d’atténuer le traumatisme. Dans un cas comme dans l’autre, l’équilibre de notre niveau de stress va être recherché.
Le principe de mémorisation suit un parcours défini :
1. L’encodage de l’information. C’est le chemin que prend l’information pour être retenue.
2. La consolidation. Elle se pratique par la répétition jusqu’à ce que l’information s’imprime dans la mémoire à long terme.
3. La restitution. C’est lorsque nous utilisons l’information à partir de l’interrogation.
La sophrologie qui utilise les mêmes principes d’apprentissage, va vous permettre selon que vous souhaitez oublier ou développer votre capacité de mémorisation, de mettre en œuvre l’ensemble de vos capacités vers l’atteinte de votre objectif.
Exemple :
Pour mobiliser votre mémoire, nous allons répéter des exercices qui vont amener l’équilibre hormonal, suivi d’exercices qui vont vous permettre de renforcer votre concentration au travers de vos sens, stimuler votre capacité de mémorisation à long terme et celle de la restitution en retrouvant le chemin d’accès que vous avez pris pour enregistrer l’information. Cela demande effectivement de la répétition et de la concentration que de retrouver une mémoire performante. La mémorisation est à la fois un processus conscient et inconscient. Les exercices et visualisations vont ramener à la conscience, ce qui était enregistré préalablement, mais oublié.
Dans le cas d’un traumatisme que l’on souhaite apaiser, nous allons apprendre à évacuer le souvenir corporel, émotionnel et mental de la situation. Petit à petit, car l’information traumatique est profondément ancrée, nous allons substituer les phénomènes ressentis lors de l’événement par les ressentis positifs d’une situation passée et créer différents ancrages physiques, émotionnels et mentaux qui vont neutraliser la première situation. Par la suite, nous irons à la recherche de nos ressources intérieures et richesse personnelle pour nous créer un futur inspirant.
L’harmonisation ressentie par le consultant sera alors vécue comme étant » la cerise sur le gâteau « .
Conclusion
Bonne mémoire ou mauvaise, tout est question d’équilibre hormonal puis psycho-émotionnel. La sophrologie a toute sa place dans la gestion des troubles de la mémoire. Elle peut se suffire à elle même ou venir en complément d’un suivi neurologique, psychologique, psychiatrique.
Pour en savoir plus sur le « centre d’étude sur le stress humain de Montréal » : https://www.stresshumain.ca/le-stress/effets-sur-la-memoire/la-memoire-affectee-par-le-stress/
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