Cela fait plusieurs mois que vous n’allez pas bien, que vous vous sentez au point de rupture. Vous êtes fatigué/es, angoissé/es, votre activité ne vous donne plus de satisfaction malgré vos efforts pour paraître au mieux de vos attentes et tâches à remplir. Peut être même éprouvez vous de la culpabilité à vous sentir si mal alors qu’extérieurement tout va pour le mieux.

Qu’il s’agisse de Burn Out professionnel ou parental, il est important de ne pas minimiser les symptômes et d’agir le plus tôt possible pour se poser, se reposer et redéfinir ses priorités.
Le Burn Out provient d’une crise existentielle et d’un épuisement en même temps. L’OMS ne le reconnaît pas comme maladie professionnelle et le classe parmi les phénomènes liés au travail. La distinction est subtile et se situe au niveau de l’indemnisation et de la prise en charge thérapeutique.

Pour que le Burn out soit reconnu, il doit comprendre ces trois facteurs cumulés * :

– Sentiment de manque d’énergie ou d’épuisement ;
– Retrait vis-à-vis du travail ou des sentiments de négativisme ou de cynisme liés au travail ;
– d’efficacité professionnelle.
*Description donnée par l’OMS

L’OMS ne prend cependant pas en compte l’aspect existentiel de la maladie.

La liste des symptômes auxquels il serait bon de porter son attention est longue et varie d’une personne à une autre.

Voici en résumé, les symptômes les plus fréquemment rapportés lors des consultations en cabinet :

• Fatigue chronique (supérieur à 3 mois),
• Sommeil perturbé et non réparateur,
• Douleurs corporelles à répétition ( cervicales, lumbagos, oppression, tachycardie, nausées, maux de tête, etc.)
• Difficultés de concentration et de mémorisation,
• Mental en surchauffe (ruminations, doutes, angoisses, peur de l’avenir, etc.)
• Manque de dynamisme et de joie de vivre,
• Perte d’intérêt et démotivation (pour le travail, les relations, libido),
• Accidents répétés (blessures, fractures, sensibilité accrue aux maladies et virus, route).

Les étapes du Burn Out sont à présent connues et étudiées.

1. Alarme : Apparition des premiers signes.
2. Résistance : je me persuade que ça va aller et je redouble d’efforts. Je m’habitue à cette situation et la minimise.
3. Rupture : l’organisme a atteint ses limites et ne peut plus compenser. Le corps, le mental lâchent en une crise aiguë. Pas d’autres alternatives que de voir son médecin qui sera le seul habilité à poser le diagnostique et vous arrêter.
4. Phase de repos et de reconstruction : peut prendre de 6 mois à 3 ans.

5. Guérison.

Etape 1 : L’alarme

• Je ne prends pas à la légère ma fatigue et les maux de mon corps.
• J’apprends à me connaître pour respecter mes besoins de repos, d’épanouissement personnel, de joie, de reconnaissance, de respect, d’amour, etc.
• Je pose mes limites, j’apprends à dire non, à m’affirmer et je demande de l’aide (famille, manager, médecin et médecin du travail, psychologue, sophrologue ou autre thérapeute).
• Je prends du temps pour me ressourcer (balade en nature, lectures inspirantes, farniente, hobbies).
• J’entretiens une vision positive de la vie.
• Je fais du tri dans mes relations si elles ne me satisfont plus.
• J’ose envisager des changements salutaires et suivre mes rêves.
• Si mon entourage professionnel fait de la résistance, je me fais aider par des professionnels en lien avec mon travail (syndicat, médecin du travail, infirmière et psychologue du travail, avocat, conseiller prud’hommal).

Etape 2 : La résistance

• J’écoute mon entourage quand il m’alerte sur les changements qu’il perçoit chez moi (fatigue, anxiété, humeurs, douleurs).
• Je consulte un médecin pour un diagnostic précoce.
• Je me repose physiquement, émotionnellement et mentalement.
• Je me préserve des conflits.
• Je demande un aménagement de mon post de travail (horaire, durée, tâches, moyens supplémentaires, etc.)
• Je me fais accompagner par un professionnel de la santé mentale (thérapeute, sophrologue, etc.) et ceux en lien avec mon travail (syndicat, médecin du travail, infirmière et psychologue du travail, avocat, conseiller prud’hommal).

Etape 3 : La rupture

• Je consulte mon médecin ou psychiatre pour une prise en charge pluridisciplinaire et un arrêt de travail.
• Je me repose et me place en priorité (j’enlève tout ce qui n’est pas indispensable pour me reposer).
• Je demande de l’aide pour me soulager des tâches qui ne peuvent pas être annulées ou reportées.

Etape 4 : Repos et reconstruction (après le diagnostique)

• Je continue à prendre soin de moi et à me reposer (promenades, massages, respiration, lectures inspirantes…)
• J’apprends à m’écouter (corps, cœur, esprit) et à redéfinir mes priorités.
• Je commence à m’entourer de personnes qui vont m’aider à me reconstruire (famille, amis, professionnels de santé et de bien être).
• Lorsque je me sens suffisamment reposée et que mon niveau d’énergie remonte, j’apprends à renouer avec mes capacités, à développer l’affirmation de soi, à identifier qui je suis, mes besoins, mes croyances, mes valeurs existentielles et je me pose pour trouver l’inspiration et rebondir.
• Je définis un nouveau projet de vie, j’envisage une reconversion professionnelle ou je me projette de retour dans mon emploi avec des aménagements à court terme, moyen ou long terme).
• Je fais un bilan de compétence si nécessaire et me fixe un objectif réaliste et inspirant.
  Je mobilise mes ressources et j’agis étape par étape en me préservant.

Etape 5 : La guérison

• J’ai retrouvé de l’énergie.
• Je continue à prendre soin de moi et conserve les bonnes habitudes acquises.
• J’avance à mon rythme et place ma santé au premier plan.
• Je gère mes priorités.
• Je me forme si j’ai un nouveau projet de vie.
• Je suis consciente et attentive aux moindres signes de fatigue et je les écoute.
• La joie de vivre et l’enthousiasme sont de retour.
• Je me projette sereinement et j’apprécie l’instant présent.

Intervenir à chaque étape du processus

Le stress que vous ressentez n’est jamais à minimiser. Les symptômes ressentis sont des signes avant coureurs à prendre en considération pour intervenir le plus tôt possible. Ils sont une manifestation d’un déséquilibre psycho-émotionnel. Etre stressé, angoissé, tendu, fatigué en permanence n’est pas un état naturel.

Apprendre à s’écouter et à se ressentir

Nos sens nous informent en permanence de notre état psycho-émotionnel. Notre corps est notre boussole et notre baromètre. Nous pouvons apprendre à l’écouter et savoir reconnaître les signes de fatigue pour agir. Les conséquence d’un stress chronique amènent le corps à diminuer sa résistance et le cerveau à envoyer des signaux de plus en plus fort. Jusqu’au déclenchement d’une maladie ou d’un accident.  Prendre soin de soi commence par avoir une compréhension fine des interactions entre votre corps, vos émotions et votre cerveau. Vos pensées peuvent être à la fois créatrices et destructrices. Garder un état de pensée positif est aussi important que de garder son corps en bon état de fonctionnement. Vous en serez remerciés par la JOIE, le BONHEUR et la SERENITE.