Comment stopper une crise d’angoisse ?
Comment reconnaître une crise ?
Dans la communication tri-partite corps/cerveau/émotion, il se passe, une interprétation d’un signal de danger de façon excessive sans réalité objective. Le message envoyé au corps déclenche une émotion incontrôlable et des réactions corporelles disproportionnées. Le sujet reste focalisé sur ses ressentis internes sans arriver à les gérer, leur permettant ainsi d’aller jusqu’à leur paroxysme. La première crise est peut être la plus impressionnante, et il arrive fréquemment que l’on ai l’impression de mourir. La durée moyenne d’une crise est de 10 minutes avant que les symptômes ne commencent à régresser. Cependant, il existe des personnes pour qui les crises durent plusieurs heures avec une fréquence quasi quotidienne. L’intensité émotionnelle fluctue dans ce cas entre des pics de panique et des temps de redescente émotionnelle très fatigant pour l’organisme.
Les symptômes les plus fréquents
- Forte impression d’oppression au niveau de la poitrine associé à une peur de mourir.
- Accélération du rythme cardiaque.
- Difficultés à respirer, à reprendre son souffle qui est comme bloqué à l’intérieur.
- Tremblements.
- Sueurs.
- Nausées et vomissements.
- Sensation désagréable de bouche sèche.
- Perte de maîtrise de soi et impression de devenir fou.
La crise de panique peut être occasionnelle et isolée, mais elle peut aussi devenir chronique. Dès lors, il convient de se faire accompagner pour en comprendre les mécanismes et s’en défaire. Des personnes dépressives ou qui ont vécu un traumatisme semblent plus sujettes à l’apparition de troubles chroniques, mais la crise d’angoisse peut toucher tout le monde quelque soit son âge.
Dans certains cas, les causes ne sont pas clairement identifiées et semblent apparaître de façon aléatoire. Dans mon expérience d’accompagnante, le manque de confiance en soi et le besoin de sécurité, qu’elle soit affective ou matérielle, sont le plus souvent les facteurs de départ qui amènent à l’apparition des crises. Lorsque la confiance et l’estime de soi est rétablie, les crises s’espacent puis disparaissent.
Que faire si je fais une crise d’angoisse ?
Bien que le mieux soit d’apprendre à en reconnaître les déclencheurs, il n’est pas toujours aisé de la stopper avant que les symptômes de blocage n’apparaissent.
Si vous êtes seul au moment de la crise :
- Si vous êtes debout, asseyez-vous, et dégrafez ce qui peut limiter votre respiration,
A l’inverse, si vous êtes assis, levez-vous et faites quelques pas pour stopper les réactions automatiques du cerveau. - Posez vos mains sur votre ventre pour sentir la chaleur de vos mains se diffuser. Vous pouvez aussi frotter au préalable vos mains l’une contre l’autre pour les réchauffer.
- Focalisez un moment votre regard sur un objet neutre autour de vous ou sur une image ressource si vous en avez déjà l’habitude, comme un paysage apaisant par exemple ou une figure aimante.
- En même temps que vous vous concentrez sur les détails de cette image ou objet, commencez à inspirer par le nez et soufflez par la bouche en adaptant progressivement votre rythme pour allonger votre respiration. Un rythme de 4 inspirations et 6 expirations par minutes pendant au moins 3 minutes est efficace pour synchroniser le cœur au cerveau.
- Relâchez en parallèle vos muscles en commençant par détendre le visage : narines, joues, mâchoires, puis le reste du corps progressivement : épaules, bras, poitrine, abdomen, et terminez par les jambes, jusqu’au bout des doigts de pieds.
- Continuez ainsi aussi longtemps que le calme n’est pas revenu.
La respiration va progressivement se calmer, le corps va se relâcher. Le mental qui éprouve beaucoup de difficultés à faire plusieurs choses à la fois, va se concentrer sur les tâches à effectuer et va arrêter d’envoyer les informations de stress au reste du corps. Au niveau du cerveau, vous lui ordonnez d’arrêter de produire des hormones du stress (système sympathique) et commencez à sécréter des hormones du bien être (système para-sympathique). Chacun pourra trouver les techniques qui lui conviennent le mieux. Il n’y a pas une règle universelle pour tous. Cependant, en défocalisant votre attention sur votre respiration et une image mentale positive, vous stoppez l’enchaînement des réactions psycho-émotionnelles et reprenez rapidement le contrôle sur vous même.
Que faire après la crise ?
Dans un second temps, consulter votre médecin traitant pour vous rassurer et écarter toute cause médicale. Enfin, pour comprendre et maîtriser vos crises, il peut être souhaitable de se faire accompagner par votre sophrologue et/ou demander un suivi psychologique.
Conclusion
Si vous le pouvez, ne restez pas seul/e lorsque vous la sentez arriver, parlez en afin de dédramatiser la situation et avertir votre entourage. Consultez pour apprendre à les gérer avant de les ranger définitivement dans la case des vieux souvenirs.
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